(version du mardi 6 janvier 1998 - manquent certaines transitions déjà composées)
Introduction
Ambiance calme. Motif du frère Jacques. ¨Puis éclatement d'un orage alors que
retentit le motif de la maladie.
Brumeuse rencontre
Premier cauchemar lié à la maladie, à la fin d'une réception, au petit matin.
Délires
Le personnage apprend par son médecin qu'il est gravement malade et qu'il va
mourir. Alternance de passages calmes, de voix rassurantes (dont celles du médecin et du
frères Jacques) et de passages rapides liés aux délires que provoque la maladie. Les
propos du médecin sont déformés par le malade, de manière cauchemardesque.
Tours menteurs
Retour de chez le médecin. Cauchemar paranoïaque du personnage, qui n'entrevoit
plus que la solution de se couper du monde et de lui-même. Rejet de son corps, qui l'a
conduit jusqu'à cette situation de malade... vision de la vie selon laquelle une personne
ne se définirait que par son âme, ce qui laisse libre cours un moment à la volonté de
se suicider pour en finir (et éventuellement se réincarner).
Procession
Vision énigmatique d'une procession de démons qui conduit le personnage
jusqu'au bord du précipice.
Le gouffre
Le personnage semble être conduit à l'hôpital, mais interprète son
hospitalisation de manière biaisée. Il se sent choir dans un abîme sans fond, et touche
du doigt le caractère éternel de la mort. Mais le bip d'un stéthoscope électronique,
déjà entendu dans l'introduction, peut laisser penser que tout ce qui a précédé
(depuis l'introduction) n'a été que pur délire du malade.
Affres
Assoupissement progressif du malade... Somnolence, dont il est tiré par des
propos inquiétants de son entourage (infirmières et proches parlant entre eux), qui
l'amènent à une crise d'affolement se concluant par une apoplexie.
Apo...
Dernier cauchemar cohérent. Le personnage se voit déjà mort, le jour du
jugement dernier. Evocation de la recherche de l'équilibre entre le bien et le mal.
Regard ironique sur le jugement dernier au sens religieux.
A?
(adieux... ou à ... ? à vide ? à ton souvenir ?) Adieux de Jacques à son
frère. Evocation de souvenirs de ce qu'ils ont vécu (passé), de ce qu'est devenue la
vie du malade (présent), et vision par le malade de son futur enterrement (qui peut aussi
être interprétée comme une visite au cimetière de Jacques). Evocation d'une forme de
survie dont on peut être assuré après la mort : dans le cur de ses proches...
tant que ces proches sont encore là. Interrogations sur ce qui advient de nous après.
...
Transition. Texte de la femme du personnage, invitant son mari à se libérer et
à partir confiant.
.
Agonie. Alternance de plus en plus rapide de passages agités et de propos
rassurants des proches. Puis inéluctablement le personnage perd la raison, interprète
les derniers secours qu'on lui administre comme l'ouverture des portes de la mort. Enfin,
le personnage meurt à l'issue d'un crescendo infernal : soudain, tout s'arrête et c'est
le silence.
Silence jusqu'à la fin de l'album (l'idéal serait de pouvoir faire boucler le CD sur lui-même à la fin, afin qu'il y ait un silence " éternel ").