La contrainte du jambon : cohérence des apports sémantiques avec l'idée initiale
>> Je ne sais pas. Je persiste a penser que c'est ca, le fameux paradoxe
>> de ta decomplexification (dont a propos duquel tu me questionnais
>> plus loin dans ton mail).
>> Est-ce simple une question de vocabulaire ? Comment dire dans
>> quelle mesure on n'apporte pas plus de semantique en personnalisant
>> des personnages sans apparence ?
>
>Oui, je suis d'accord avec toi, on est oblige pour un
>spectacle de concretiser les choses qui passent sans support autres
>que la musique dans le fievres-cd. Neanmoins il faut
>penser cette concretisation pour que la semantique apportee
>transcrive ce qui est laisse obscur dans fievres, sans bien sur
>etre trop directif. Par contre, il me semble qu'il
>faut eviter que cette concretisation simplifie les idees
>disseminees dans fievres.
La-dessus, nous sommes d'accord. Cela implique donc une premiere contrainte pour les travaux qui suivront,
que je propose de nommer "contrainte numero 1". Ou plutot, soyons originaux, "contrainte du jeudi".
Ou "contrainte du jambon". Que je formaliserais sous la forme suivante :
"L'adaptation de fievres sous forme de spectacle va induire une extrapolation de certains points jusqu'alors
sous-jacents[Daniel]/implicites[Patrick], dans la seule forme musicale. Il faut veiller a ce que tout nouvel
element introduit a l'occasion de la transcription de certains passages sur d'autres mediums soit en conformite
avec l'idee globale de fievres, et n'introduise pas d'incoherence ni de contradiction avec les elements deja en place".
[Patrick]
>Ca me semble correct. En fait, pour moi, il faut veiller a ce que l'apport
>de semantique, s'il y en a, aide a la comprehension de l'idee
>globale sans surcharger le message. En fait, pour moi, le message
>comprend les a cotes qui ont dirige la composition de la musique,
>sans en faire partie.
Exemple de discussion résultant de la mise en oeuvre de la contrainte du jambon
>> le theme de la maniere de reagir de l'entourage : ce que tu disais
>> sur le docteur qui ment a Jacques en disant que son frere va mieux,
>> cela va plus loin que ce qu'on avait prevu pour "fievres", ou le
>> medecin avait ce dialogue avec Guiel, non ? Ca amene a se poser
>> plus de questions sur le role du medecin (envers l'entourage du
>> malade, et plus seulement son role envers le malade lui-meme).
>
>En fait quand j'ai ecrit cela, je repensais a delires
>et au fait que le medecin etait lui aussi personnifie
>sous la forme d'un instrument, tenant le meme discour
>que jacques sur la fin du morceau. Dans mon esprit,
>la scenette prefigurait donc la fin de delires en essayant de
>l'expliciter.
>
>> Bref, c'est porteur de plus de reflexion et de semantique.
>> [je suis d'accord, la aussi c'est un exemple qui abonde dans mon
>> sens, mais j'ai juste repris celui que tu avais pris toi]
>
>En fait, j'aurais du te signaler que le medecin etait
>aussi une voix rassurante. Auquel cas, cet exemple
>abonde alors dans mon sens.
Ce genre de discussion autour de la contrainte du jambon
sera en fait a reproduire pour chaque scene ! On peut le
conserver pour en parler aux autres au moment ou on leur
expliquera la demarche qu'on voudrait appliquer, par exemple.
La contrainte des oeufs : recherche de la multi-interprétabilité
Voila, bon. C'est juste une contrainte qu'on pourrait formaliser :
essayer de mettre en oeuvre un spectacle qui permette des
interpretations multiples, offre de points de vue qu'on peut
adopter au coup par coup, ou bien continument, d'un bout a
l'autre de l'histoire. C'est ca la vrai multi-interpretabilite, non ?
On pourrait appeler ca la contrainte du jeudi. La contrainte
du jambon.
Heu, ben non.
La contrainte des oeufs, alors.
La contrainte Heinz : équilibre entre les différentes interprétations ou solutions possibles
> Et rien n'interdit qu'on puisse par exemple appliquer une
> grille d'interpretation unique tout le long du spectacle
> (exemple : jaune=calme, rouge=delires) mais qu'au coup
> par coup, il y ait des codages de couleurs qui fonctionnent
> mieux dans certaines sequences (delires=rouge, mais
> calme=vert sur un certain passage, ou le jaune peut plutot
> etre assimile au souvenir du calme, plutot qu'au calme
> reel... etc...)
>
> C'est une tentative d'omelette au jambon.
Je te suggere ma contrainte heinz pour accompagner ton
menu : essayer de ne pas privilegier une partie du public.